Insécurité scolaire : un malaise qui se généralise en 2025
Alors que l’école devrait être un lieu de savoir et de sérénité, l’insécurité y gagne chaque jour du terrain. En 2025, les violences scolaires ne sont plus des faits divers isolés, mais des réalités quotidiennes. Qu’il s’agisse d’agressions verbales, de harcèlement, de présence d’armes blanches ou de tensions entre élèves et personnels, les signaux sont au rouge.
Selon une enquête du ministère de l’Éducation nationale publiée en mai 2025, plus d’un enseignant sur deux (52 %) dit ressentir un sentiment d’insécurité dans son établissement. Ce chiffre monte à 68 % dans les lycées professionnels.
Insécurité scolaire : un malaise qui se généralise en 2025
Alors que l’école devrait être un lieu de savoir et de sérénité, l’insécurité y gagne chaque jour du terrain. En 2025, les violences scolaires ne sont plus des faits divers isolés, mais des réalités quotidiennes. Qu’il s’agisse d’agressions verbales, de harcèlement, de présence d’armes blanches ou de tensions entre élèves et personnels, les signaux sont au rouge.
Selon une enquête du ministère de l’Éducation nationale publiée en mai 2025, plus d’un enseignant sur deux (52 %) dit ressentir un sentiment d’insécurité dans son établissement. Ce chiffre monte à 68 % dans les lycées professionnels.
Une réalité qui interpelle
Près de 6 000 opérations de contrôle ont été menées à travers la France depuis fin mars 2025, aboutissant à la saisie de 186 armes blanches, selon le ministère de l’Intérieur. En 2024, 57 % des homicides de mineurs ont été commis à l’arme blanche. Et ces constats ne concernent pas uniquement les lycées : à titre d’exemple, dans le Morbihan (56), 363 fiches SST ont été enregistrées en un an. Ces signalements (allant des agressions verbales aux menaces, en passant par des cas de fugues ou d’enseignants en détresse) témoignent de situations parfois tendues, y compris dans les écoles primaires.
Ces chiffres mettent en lumière une prise de conscience collective et une volonté affirmée de mieux sécuriser les lieux d’apprentissage, dans une démarche de protection bienveillante, sans céder à la peur ni à la banalisation.
Un climat dégradé pour toute la communauté éducative
Du côté des enseignants
Les enseignants parlent d’un épuisement profond, parfois doublé d’un renoncement silencieux. La peur de perdre le contrôle d’une classe, d’être agressé par un élève ou un parent, est devenue une angoisse quotidienne.
« On ne peut pas bien enseigner quand on a peur. Et cette peur est devenue réelle, pas juste psychologique. » – Enseignante en collège REP+ à Marseille.
Du côté des parents
Les parents, eux, oscillent entre inquiétude et colère. Ils s’interrogent : leur enfant est-il en sécurité à l’école ? Est-ce encore un espace protégé ?
Et les élèves ?
- Un élève sur trois se dit stressé à l’idée d’aller en cours, selon l’UNL (Union Nationale Lycéenne),
- 11% des écoliers craignent d’aller en récréation ! (Étude Ipsos sur le moral des élèves),
- Seulement 19 % des enseignants formés pour lutter contre le fléau des tensions et harcèlement.
Harcèlement, règlements de compte, groupes violents : certains jeunes vivent sous tension constante.
Quelles pistes pour retrouver un climat apaisé à l’école ?
- Repenser la prévention dès le plus jeune âge
Agir tôt, c’est limiter les comportements violents avant qu’ils ne s’enracinent. La prévention doit commencer dès l’école primaire, par des ateliers sur le respect, l’empathie, la gestion des émotions, la citoyenneté.
- Renforcer la présence humaine dans les établissements
Les CPE, assistants d’éducation, médiateurs scolaires jouent un rôle clé. Leur présence, en lien avec les équipes pédagogiques, permet souvent de désamorcer les tensions avant qu’elles ne dégénèrent.
- Améliorer la coordination entre école, police et justice
Le lien entre établissements, forces de l’ordre et magistrats doit être clarifié et fluidifié. Le dépôt de plainte d’un chef d’établissement ne doit plus être perçu comme une démarche complexe ou décourageante.
- Accompagner les victimes et les personnels éducatif
Soutien psychologique, cellule de crise, droit au repos, protection juridique : élèves et personnels d’établissement doivent se sentir soutenus et entendus.
Insécurité à l’école, comment se faire aider ?
Le ministère de l’Éducation nationale a multiplié ces dernières années les initiatives pour améliorer la sécurité dans les établissements scolaires :
- Programme Phare – Harcèlement à l’école : agir ensemble
Pour en savoir plus et signaler un cas de harcèlement :
https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement
Numéro national d’écoute : 3020 (appel gratuit et anonyme)
- Plan “Bouclier autour de l’école”
Renforcement des contrôles et des dispositifs de sécurité autour des établissements.
- Renforcement du réseau des référents “Vigipirate”
Exercices et protocoles pour préparer les écoles aux risques terroristes.
Plus d’infos :
https://www.sgdsn.gouv.fr/vigipirate
- La Cnaé, service dédié au bien-être des étudiants
Cette plateforme d’écoute et d’accompagnement vous permet également de signaler des situations de discrimination, harcèlement, violences sexistes et sexuelles.
0 800 737 800 – (appel gratuit et anonyme)
cnae@enseignementsup.gouv.fr
- Cellules d’écoute et équipes mobiles de sécurité scolaire
Ces dispositifs permettent un accompagnement rapide et spécialisé. Pour les contacter, rapprochez-vous du service Sécurité et Vie Scolaire du rectorat de votre académie ou du référent sécurité de votre établissement.
Retrouvez le rectorat de votre académie ici :
https://www.education.gouv.fr/annuaire
- Numéro d’urgence pour les enfants et jeunes victimes de violences
119 (Allô Enfance en Danger) – (appel gratuit et anonyme) 24 h/24
- Écoute et soutien des personnels enseignants et éducatifs
Le ministère propose une cellule d’écoute pour les personnels de l’Éducation nationale
0 805 500 005 – (appel gratuit et anonyme) 24 h/24
- Coordination avec les forces de l’ordre
En cas d’urgence, contacter le 17 (police) ou le 112 (numéro européen d’urgence).
Conclusion : l’école doit redevenir un sanctuaire
L’insécurité scolaire ne peut plus être un tabou. Il ne s’agit pas seulement de chiffres, mais de vies impactées, de vocations perdues, de confiance ébranlée. Protéger les établissements, c’est aussi protéger la société de demain.
Des solutions existent. Certaines sont techniques, d’autres humaines. Mais toutes demandent la même chose : une volonté collective de faire de l’école un lieu sûr, serein et respecté.
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Sources officielles
- Ministère de l’Éducation Nationale – https://www.education.gouv.fr/
- Ministère de l’Intérieur – Chiffres de la délinquance 2024
- Rapport « L’école face aux violences », Sénat, 2024
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